TRADUCTION DE TEXTES LITTÉRAIRES

DU FRANÇAIS VERS L'ESPAGNOL

Les Misérables (Victor Hugo) - L'étranger (Albert Camus) - Novembre (Gustave Flaubert) - Les Chevaliers de la Table Ronde (Maud Ovazza) – Correspondance (Colette) - Le petit Nicolas. Excuses (Sempé) - Les récrés du Petit Nicolas. Le défilé (Sempé) - Rivières et villages de France (G. Mauger) - Rose-Reine (Conte populaire andalou.

NIVEL C1 / TEXTO 1 – Autor: Víctor Hugo – Título: Les Misérables

Il sentit qu'il entrait dans l'eau, et qu'il avait sous ses pieds, non plus du pavé, mais de la vase.
Il arrive parfois, sur certaines côtes de Bretagne ou d'Écosse, qu'un homme, un voyageur ou un pêcheur, cheminant à marée basse sur la grève loin du rivage, s'aperçoit soudainement que depuis plusieurs minutes il marche avec quelque peine. La plage est sous ses pieds comme de la poix; la semelle s'y attache; ce n'est plus du sable, c'est de la glu. La grève est parfaitement sèche, mais à tous les pas qu'on fait, dès qu'on a levé le pied, l'empreinte qu'il laisse se remplit d'eau. L'œil, du reste, ne s'est aperçu d'aucun changement; l'immense plage est tranquille, tout le sable a le même aspect, rien ne distingue le sol qui est solide du sol qui ne l'est plus; la petite nuée joyeuse des pucerons de mer continue de sauter tumultueusement sur les pieds du passant. L'homme suit sa route, appuie vers la terre, tâche de se rapprocher de la côte. Il n'est pas inquiet. Seulement il sent quelque chose comme si la lourdeur de ses pieds croissait à chaque pas qu'il fait. Brusquement, il enfonce. Il enfonce de deux ou trois pouces. Décidément il n'est pas dans la bonne route; il s'arrête pour s'orienter. Tout à coup il regarde à ses pieds. Ses pieds ont disparu. Le sable les couvre. Il retire ses pieds du sable, il veut revenir sur ses pas, il retourne en arrière; il enfonce plus profondément.

Traducción:
Notó que entraba en el agua, y que bajo sus pies, ya no tenía pavimento, sino fango. A veces, en algunas costas de Bretaña o Escocia, ocurre que un hombre, un viajero o un pescador, que camina en el arenal, con bajamar, lejos de la orilla, repare de repente en que desde hace varios minutos, anda con dificultad. Bajo sus pies, la playa es como la pez; la suela se pega; ya no es arena, es liga. El arenal está perfectamente seco, pero a cada paso dado, apenas hemos levantado el pie, que la huella que deja se llena de agua. Por lo demás, el ojo no ha reparado en ningún cambio; la inmensa playa está tranquila, toda la arena tiene el mismo aspecto, nada distingue el suelo que es sólido del que ya no lo es; la pequeña nube alegre de los pulgones de mar sigue saltando tumultuosamente sobre los pies del transeúnte. El hombre sigue con su camino, aprieta hacia la tierra, procura acercarse a la costa. No está inquieto. Solamente nota algo como si la pesadez de sus pies creciera a cada paso que da. Bruscamente, se hunde. Se hunde dos o tres pulgadas. Desde luego no va por buen camino; se detiene para orientarse. De repente mira sus pies. Ses pies han desaparecido. La arena los cubre. Saca sus pies de la arena, quiere desandar lo andado, se vuelve atrás; se hunde más profundamente.

NIVEL C1 / TEXTO 2 / Autor: Albert Camus / Título: l'Étranger
Le soir, Marie est venue me chercher et m'a demandé si je voulais me marier avec elle. J'ai dit que cela m'était égal et que nous pourrions le faire si elle le voulait. Elle a voulu savoir alors si je l'aimais. J'ai répondu comme je l'avais déjà fait une fois, que cela ne signifiait rien mais que sans doute je ne l'aimais pas. "Pourquoi m'épouser alors?" a-t-elle dit. Je lui ai expliqué que cela n'avait aucune importance et que si elle le désirait, nous pouvions nous marier. D'ailleurs, c'était elle qui le demandait et moi je me contentais de dire oui. Elle a observé alors que le mariage était une chose grave. J'ai répondu : "Non." Elle s'est tue un moment et elle m'a regardé en silence. Puis elle a parlé. Elle voulait simplement savoir si j'aurais accepté la même proposition venant d'une autre femme, à qui je serais attaché de la même façon. J'ai dit : "Naturellement." Elle s'est demandé alors si elle m'aimait et moi, je ne pouvais rien savoir sur ce point. Après un autre moment de silence, elle a murmuré que j'étais bizarre, qu'elle m'aimait sans doute à cause de cela mais que peut-être un jour je la dégoûterais pour les mêmes raisons. Comme je me taisais, n'ayant rien à ajouter, elle m'a pris le bras en souriant et elle a déclaré qu'elle voulait se marier avec moi. J'ai répondu que nous le ferions dès qu'elle le voudrait. Je lui ai parlé alors de la proposition du patron et Marie m'a dit qu'elle aimerait connaître Paris. Je lui ai appris que j'y avais vécu dans un temps et elle m'a demandé comment c'était. Je lui ai dit : "C'est sale. Il y a des pigeons et des cours noires. Les gens ont la peau blanche."

Traducción:
Anoche, Marie vino a buscarme y me preguntó si quería casarme con ella. Dije que me daba igual y que podríamos hacerlo si ella quería. Entonces quiso saber si yo la amaba. Tal y como ya lo hice una vez, contesté que eso no significaba nada pero que probablemente no la amaba. “Entonces, ¿por qué te casas conmigo?”, dijo. Le expliqué que eso no tenía ninguna importancia y que si ella lo deseaba, podíamos casarnos. De hecho era ella quien lo pedía y yo me conformaba con decir sí. Entonces ella apuntó que el matrimonio era algo grave. Contesté: “No.” Se calló durante un instante y me miró guardando silencio. Luego habló. Simplemente quería saber si yo hubiera aceptado la misma proposición de haber venido de otra mujer, con la que estuviera encariñado de la misma manera. Dije: “Naturalmente.” Se preguntó entonces si me quería y yo, no podía saber nada sobre ese punto. Tras otro momento de silencio, murmuró que yo era raro, que probablemente me quería a causa de eso, pero que quizás algún día le asquearía por las mismas razones. Dado que me callaba, no teniendo nada que añadir, me tomó por el brazo sonriendo y declaró que quería casarse conmigo. Contesté que lo haríamos en cuanto ella lo quisiera. Le hablé entonces de la propuesta del patrón y Marie me dijo que le gustaría conocer París. Le informé que había vivido allí en otra época y me preguntó cómo era. Le dije: “Está sucio. Hay palomas y los patios son negros. La gente tiene la piel blanca.”

NIVEL C1 / TEXTO 3 / Autor Gustave Flaubert / Título: Novembre
J'aime l'automne, cette triste saison va bien aux souvenirs. Quand les arbres n'ont plus de feuilles, quand le ciel conserve encore au crépuscule la teinte rousse qui dore l'herbe fanée, il est doux de regarder s'éteindre tout ce qui naguère brûlait encore en vous.
Je viens de rentrer de ma promenade dans les prairies vides, au bord des fossés froids où les saules se mirent ; le vent faisait siffler leurs branches dépouillées, quelquefois il se taisait, et puis recommençait tout à coup. Alors les petites feuilles qui restent attachées aux broussailles tremblaient de nouveau, l'herbe frissonnait en se penchant sur terre, tout semblait devenir plus pâle et plus glacé ; à l'horizon le disque du soleil se perdait dans la couleur blanche du ciel, et le pénétrait d'un peu de vie expirante. J'avais froid et presque peur.
Je me suis mis à l'abri derrière un monticule de gazon, le vent avait cessé. Je ne sais pourquoi, comme j'étais là, assis par terre, ne pensant à rien et regardant au loin la fumée qui sortait des chaumes, ma vie entière s'est placée devant moi comme un fantôme, et l'amer parfum des jours qui ne sont plus m'est revenu avec l'odeur de l'herbe séchée et des bois morts ; mes pauvres années ont repassé devant moi, comme emportées par l'hiver dans une tourmente lamentable ; quelque chose de terrible les roulait dans mon souvenir, avec plus de furie que la brise ne faisait courir les feuilles dans les sentiers paisibles ; une ironie étrange les frôlait et les retournait pour mon spectacle, et puis toutes s'envolaient ensemble et se perdaient dans un ciel morne.
Elle est triste, la saison où nous sommes : on dirait que la vie va s'en aller avec le soleil, le frisson vous court dans le coeur comme sur la peau, tous les bruits s'éteignent, les horizons pâlissent, tout va dormir ou mourir.

Traducción:
Me gusta el otoño, esta triste estación le sienta bien a los recuerdos. Cuando los árboles ya no tienen hojas, cuando el cielo conserva todavía en el crepúsculo el tono rojizo que dora la hierba marchita, es algo dulce mirar cómo se apaga todo cuanto no hace mucho ardía aún en usted.
Acabo de regresar de mi paseo por las praderas vacías, al borde de las zanjas frías donde los sauces se miran; el viento hacía silbar sus ramas despojadas, a veces se callaba, luego y de repente, volvía a empezar. Entonces las pequeñas hojas que permanecen pegadas a las malezas temblaban de nuevo, la hierba se estremecía asomándose sobre la tierra, todo parecía volverse más pálido y más helado; en el horizonte, el disco del sol se perdía por el color blanco del cielo, y lo penetraba con un poco de vida que expira. Tenía frío y casi miedo.
Me puse a cubierto detrás de un montículo de césped, el viento había cesado. No sé por qué, como yo estaba aquí, sentado en el suelo, no pensando en nada y mirando a lo lejos el humo que salía de las chozas, mi vida entera se puso ante mí como un fantasma, y el amargo perfume de los días que ya no son regresó a mí, con el olor a hierba seca y maderas muertas ; mis pobres años volvieron a pasar ante mí, como llevados por el invierno en una tormenta lamentable; algo terrible los arrollaba en mi recuerdo, con más furia que la brisa que hacía correr las hojas en los senderos apacibles; una ironía extraña los rozaba y les daba la vuelta para mi espectáculo, y luego todos volaban juntos y se perdían en un cielo sombrío.
Es triste, la estación en la que estamos: parece que la vida va a irse con el sol, el escalofrío corre en vuestro corazón como sobre la piel, todos los ruidos se apagan, los horizontes palidecen, todo va a dormir o morir.

NIVEL B1 / TEXTO 1 Autor: Maud Ovazza. Título: Les Chevaliers de la Table Ronde (Éditions Ouest-France)

Merlin grandit rapidement : à 18 mois, il semblait un enfant de trois ans. Mais il possédait surtout un don extraordinaire : parce qu'il était le fils du diable, il connaissait tout du passé ; et comme sa mère était restée fidèle à Dieu, celui-ci avait donné a l'enfant la connaissance de l'avenir.
Le jour du jugement était proche. Comme la jeune femme s'inquiétait, Merlin déclara: “Ne vous faites aucun souci, mère, il ne vous arrivera rien tant que je serai là.”
Devant les juges, Merlin démontra l'innocence de sa mère de façon éclatante. Elle retrouva la liberté.
Merlin arriva à l'âge de sept ans. Un jour qu'il jouait avec des gamins de son âge, deux hommes à cheval passèrent. Ils cherchaient un enfant né sans père. En effet, le roi Vortigern avait décidé de faire bâtir une grande tour. Or, dès que ses murs s'élevaient au-dessus du sol, celle-ci s'écroulait. Les prêtres et les devins, convoqués, déclarèrent: “La tour ne s´écroulera plus lorsqu'on aura répandu sur ses fondations le sang d'un enfant né sans père.”
Merlin, qui savaient ce que cherchaient les deux hommes, se mit à tricher; ses camarades crièrent : “C'est bien tout ce que peut faire un garçon qui n'est pas capable de dire le nom de son père! Nous ne voulons plus jouer avec un garçon sans père!” Les messagers du roi s'approchèrent pour emmener Merlin. “Je sais pourquoi vous venez”, dit celui-ci. “Je suis celui que vous cherchez. Je vais aller avec vous.”
Ils arrivèrent devant le roi. Merlin ne lui laissa même pas le temps de poser une question. “Ta tour ne peut tenir debout pour la raison que voici: à l'emplacement où tu veux la faire construire se trouve un lac souterrain.

Traducción:
Merlín creció rápidamente: con 18 meses, parecía un niño de tres años. Pero poseía sobre todo un don extraordinario: ya que era el hijo del diablo, conocía todo sobre el pasado; y como su madre había permanecido fiel a Dios, éste le había dado al niño el conocimiento del futuro.
El día del juicio estaba cerca. Como la joven se inquietaba, Merlín declaró: “No se preocupe, madre, no le pasará nada mientras yo esté aquí.”
Ante los jueces, Merlín demostró la inocencia de su madre de una manera clamorosa. Ella recobró la libertad.
Merlín llegó a la edad de siete años. Un día que jugaba con unos críos de su edad, pasaron dos hombres a caballo. Buscaban un niño nacido sin padre. En efecto, el rey Vortigern había decidido mandar construir una gran torre. Sin embargo, apenas se elevaban sus muros por encima del suelo, que la torre se venía abajo. Los sacerdotes y adivinos, al ser convocados, declararon: “La torre no se vendrá más abajo cuando se haya derramado sobre sus cimientos la sangre de un niño nacido sin padre.”
Merlín, que sabía lo que buscaban ambos hombres, se puso a hacer trampa; sus compañeros gritaron: “¡Es eso todo cuanto puede hacer un chico que no es capaz de decir el nombre de su padre! ¡Ya no queremos jugar con un chico sin padre!”
Los mensajeros del rey se acercaron para llevarse a Merlín. “Sé por qué venís”, dijo éste. “Yo soy aquél que buscáis. Voy a ir con vosotros.”
Llegaron ante el rey. Merlín ni siquiera le dejó tiempo para hacer una pregunta. “Tu torre no puede mantenerse en pie por esta razón: en el sitio donde quieres mandarla construir se halla un lago subterráneo.”

NIVEL B1 / TEXTO 2 / Autor: Colette / Título: Correspondencia
Ma Missy chérie, je rentre, je trouve ta lettre, et je suis bien contente, avec un peu gros coeur de n’être pas là-bas et avec toi. Je suis dans ma chambre, avec? un petit chat perdu, que je viens de ramasser sur les rails d’un tramway. Il est déjà gros, mais d’une impossible maigreur qu’on croit tenir une dépouille d’oiseau. Que faire? Je l’ai trouvé faible de faim et tout vacillant sur ses pattes, Kerf et Wague en étaient émus. Personne n’en veut. Si tu ne veut pas que je le rapporte, je tâcherai de le donner ici, pourvu que je trouve quelqu’un. Il a bu du lait chaud, mais il ne veut pas manger, il n’a pas de maladie de peau. Il est sur mes genoux et se colle à moi quand je veux me lever. Voilà. Ça me fait un petit compagnon de solitude.
Hier en répétant j’ai conduit l’orchestre et ça allait bien. Le soir, ça a été un désastre , non seulement pour nous, mais pour tous les numéros du spectacle, et c’était un concert de hurlements et de malédictions dans les coulisses! Cela s’explique tout simplement: nous avons appris que le chef d’orchestre n’a jamais été chef d’orchestre, il est marchand de vin, et c’est la première fois qu’il conduisait!!! la direction vient de le remercier, mais il reste jusqu’au 9 octobre, on ne peut pas le renvoyer avant. Wague, au tomber du rideau, l’a traité d’assassin: au fond, j’avais terriblement envie de rire. Nous avons répété de nouveau tout à l’heure pendant 1h1/2, j’ai demandé aux musiciens leur aide.

Traducción:
Mi querida Messy, vuelvo a casa, encuentro tu carta y bien contenta estoy, con el corazón un poco oprimido por no estar allí, contigo. Estoy en mi habitación, ¿con? Un gatito perdido, que acabo de recoger entre los raíles de un tranvía. Ya es grande, pero de una imposible delgadez, que uno cree tener en la mano un despojo de pájaro. ¿Que se puede hacer? Lo he encontrado débil por el hambre y vacilante sobre sus patas. Kerf y Wague estaban emocionados. Nadie quiere de él. Si no quieres que me lo lleve, procuraré darlo aquí, siempre y cuando encuentre a alguien. Ha bebido leche caliente, pero no quiere comer, no tiene enfermedad alguna de la piel. Está encima de mis rodillas y se pega a mí cuando quiero levantarme. Eso es todo. Eso lo convierte para mí en un pequeño compañero de soledad.
Ayer en los ensayos, dirigí la orquesta y todo fue bien. Por la noche fue un desastre, no sólo para nosotros, sino para todos los números del espectáculo, ¡y era un concierto de alaridos y maldiciones entre los bastidores! Eso tiene una explicación muy sencilla: nos hemos enterado de que el director de orquesta jamás había sido director de orquesta, es vendedor de vino, y era la primera vez que dirigía!!! La dirección acaba de despedirle, pero se queda hasta el 9 de octubre, no podemos echarlo antes. Wague, al caer el telón, lo tildó de asesino: en el fondo, yo tenía muchísimas ganas de reír. Hace un rato, hemos ensayado otra vez durante 1h1/2, les he pedido su ayuda a los músicos.

NIVEL A1 / TEXTO 1 / Autor: Sempé / Título: Le petit Nicolas. Excuses (inédito)

Ce qui est drôlement pratique pour l’école, ce sont les excuses. Les excuses, ce sont les lettres ou les cartes de visite que vous donne votre père et où il écrit à la maîtresse pour lui demander de ne pas vous punir d’être arrivé en retard ou de ne pas avoir fait vos devoirs. La maîtresse n’aime pas beaucoup les excuses, et il faut faire attention parce que ça peut faire des histoires, comme la fois où Clotaire a apporté une excuse tapée à la machine. Et la maîtresse a reconnu les fautes d’orthographe de Clotaire, et elle a envoyé Clotaire chez le directeur, qui voulait mettre Clotaire à la porte.
La maîtresse nous avait donné pour demain un problème d’arithmétique drôlement difficile, avec une histoire de fermier qui a des tas de poules qui pondent des tas d’oeufs, et moi je n’aime pas les devoirs d’arithmétique, parce que quand j’en ai, on se dispute toujours avec Papa et Maman.
- Qu’est-ce qu’il y a encore, Nicolas ? -m’a demandé Maman, quand je suis rentré à la maison, après l’école-. Tu en fais une tête !
-J’ai un problème d’arithmétique pour demain, je lui ai répondu.
Maman a fait un gros soupir.
- Mais je ne sais pas le faire mon problème d’arithmétique, j’ai dit.
- Ah ! Nicolas, m’a dit Maman, ça ne va pas recommencer, hein ?
Alors moi, je me suis mis à pleurer, j’ai dit que c’était pas juste, qu’on nous donnait des problèmes
trop difficiles à l’école, et que Papa devrait aller voir la maîtresse pour se plaindre, et que j’en avais
assez, et que si on continuait à me donner des problèmes d’arithmétique, je ne retournerais plus jamais à l’école.

Traducción:
Lo que es verdaderamente práctico para la escuela, son las excusas. Las excusas, son las cartas o las tarjetas de visita que os da vuestro padre, y donde escribe a la maestra para pedirle que no os castigue por haber llegado tarde o no haber hecho los deberes. A la maestra, no le gustan mucho las excusas, y hay que tener cuidado porque eso puede crear problemas, como la vez en que Clotaire trajo una excusa escrita a máquina. Y la maestra reconoció las faltas de ortografía de Clotaire, y mandó a Clotaire al despacho del director, que quería echar a Clotaire.
La maestra nos había dado, para mañana, un problema de aritmética bastante difícil, con una historia de granjero que tiene un montón de gallinas que ponen un montón de huevos, y a mí no me gustan los deberes de aritmética, porque cuando tengo, siempre discutimos con papá y mamá.
-¿Qué pasa otra vez, Nicolas? -me ha preguntado mamá, cuando he vuelto a casa, después de la escuela-. ¡Vaya cara que pones!
-Tengo un problema de aritmética para mañana -le he contestado.
Mamá ha lanzado un gran suspiro.
-Pero no sé hacerlo, mi problema de artitmética -he dicho.
-¡Ah Nicolas! No vas a volver a empezar, ¿eh?
Entonces yo me he puesto a llorar, he dicho que no era justo, que en la escuela nos daban problemas demasiado difíciles, y que papá debería ir a ver a la maestra para quejarse, y que yo estaba harto, y que si seguían dándome problemas de aritmética, no volvería más a la escuela.


NIVEL A1 / TEXTO 2 / Autor: Sempé / Título: Les récrés du Petit Nicolas. Le défilé

On va inaugurer une statue dans le quartier de l'école, et nous on va défiler.
C'est ce que nous a dit le directeur quand il est entré en classe ce matin et on s'est tous levés, sauf Clotaire qui dormait et il a été puni. Il s'est mis à pleurer et ça faisait du bruit.
"Mes enfants, il a dit le directeur, pour cette cérémonie, il y aura des représentants du gouvernement, une compagnie d'infanterie, et les élèves de cette école auront le grand privilège de défiler devant le monument. Je compte sur vous, et j'espère que vous vous conduirez comme de vrais petits hommes." Et puis, le directeur nous a expliqué que les grands feraient la répétition pour le défilé tout à l'heure, et nous après eux, à la fin de la matinée. Comme à la fin de la matinée, c'est l'heure de grammaire, on a tous trouvé que c'était chouette l'idée du défilé et on a été drôlement contents. On s'est mis à parler en même temps quand le directeur est parti et la maîtresse a tapé avec la règle sur la table, et on a fait de l'arithmétique.
Quand l'heure de grammaire est arrivée, la maîtresse nous a fait descendre dans la cour, où nous
attendait le directeur et le Bouillon. Le Bouillon, c'est le surveillant.
"Ah! a dit le directeur, voilà vos hommes, monsieur Dubon. J'espère que vous aurez avec eux le
même succès que celui que vous avez obtenu avec les grands tout à l'heure." M. Dubon, c'est comme ça que le directeur appelle le Bouillon, s'est mis à rigoler, et il a dit qu'il avait été sous-officier et qu'il nous apprendrait la discipline.

Traducción:
Se va a inaugurar una estatua en el barrio de la escuela y nosotros, vamos a desfilar.
Es lo que nos ha dicho el director cuando ha entrado en el aula, esta mañana y todos nos hemos levantado, salvo Clotaire que dormía y ha sido castigado. Se ha puesto a llorar y eso hacía ruido.
“Hijos míos -ha dicho el director-, para esta ceremonia habrá representantes del gobierno, una compañía de infantería y los alumnos de esta escuela tendrán el gran privilegio de desfilar delante del monumento. Cuento con vosotros y espero que os portéis como verdaderos pequeños hombres.” Luego, el director nos ha explicado que los alumnos mayores harían el ensayo para el desfilé dentro de un rato, y nosotros después de ellos, al final de la mañana. Dado que el final de la mañana es la hora de gramática, a todos nos ha parecido guay la idea del desfile y hemos estado muy contentos. Nos hemos puesto a hablar todos a la vez cuando el director se ha ido, y la maestra ha golpeado la mesa con la regla, y hemos estudiado aritmética.
Cuando ha llegado la hora de gramática, la maestra nos ha mandado al patio, donde nos esperaba el director y Le Bouillon. Le Bouillon, es el vigilante.
¡Ah! -ha dicho el director-. He aquí vuestros hombres, señor Dubon. Espero que tenga con ellos el mismo éxito que el que ha tenido con los mayores hace un rato.” El señor Dubon, es así que el director llama a Le Bouillon, se ha puesto a reír, y ha dicho que había sido suboficial y que nos enseñaría la disciplina.

NIVEL A1 / TEXTO 3 / Autor: G. Mauger / Título: Rivières et villages de France (adaptado) / Cours de langue et de Civilisation Françaises / Hachette
Selon un journaliste anglais, si vous aimez la France, vous aimez ses rivières. Vous trouverez dans notre pays des rivières navigables qui unissent les villes et les villages, des torrents qui sautent du haut de la montagne, de larges fleuves comme la Loire, le long des murs des châteaux. J'aime beaucoup m'arrêter sur les ponts et regarder les oiseaux et les insectes qui jouent à la surface de l'eau... Les ponts sont nombreux sur les rivières de France? Bien sûr! Les ponts détruits par la guerre ont été réparés et, Dieu merci, il en existe beaucoup et de très beaux qui ont été construits il y a des siècles. Au-dessous d'eux, l'eau reflète le ciel, les nuages, les collines. Elle fait tourner la roue des moulins ou les machines des usines. Le soir, elle se voit encore parmi les arbres, car elle retient la lumière du jour.
Bien sûr, la France n'est pas le pays des gratte-ciel. Mais elle a beaucoup de jolies choses à montrer aux étrangers. Dans les villages, vous verrez son vrai visage. Autour de la place et de sa fontaine, je revois la mairie avec son drapeau; l'école et ses larges fenêtres, parfois silencieuse, parfois pleine de chants ou de cris joyeux.
Lorsque vous serez fatigué, Monsieur, par une longue route, vous aimerez vous asseoir un instant dans la salle fraîche d'une auberge, devant un verre de cidre ou de bière, du pain blanc et du beurre doré. Les cris des poules et celui des oies qui traversent lentement la place, perturbent seuls le silence. Et là-bas, au pied du château, l'église montre son clocher pointu, au-dessus des croix blanches du cimetière.
Traducción:
Según un periodista inglés, si a usted le gusta Francia, le gustan sus ríos. Encontraréis en nuestro país ríos navegables que unen las ciudades con los pueblos, torrentes que saltan desde lo alto de la montaña, anchos ríos como el Loira, a lo largo de los muros de los castillos. Me gusta mucho detenerme encima de los puentes y mirar los pájaros y los insectos que juegan en la superficie del agua... ¿Los puentes son numerosos sobre los ríos de Francia? ¡Por supuesto! Los puentes destruidos por la guerra fueron reparados y, gracias a Dios, existen muchos y muy bonitos que fueron construidos hace siglos. Por debajo de ellos, el agua refleja el cielo, las nubes, las colinas. Hace girar la rueda de los molinos o las máquinas de las fábricas. Al atardecer, todavía la vemos entre los árboles, ya que retiene la luz del día.
Claro, Francia no es el país de los rascacielos. Pero tiene muchas cosas bonitas que mostrar a los extranjeros. En los pueblos, veréis su verdadero rostro. Alrededor de su plaza y su fuente, yo vuelvo a ver el ayuntamiento con su bandera; la escuela y sus anchas ventanas, a veces silenciosa, a veces llena de cantos y gritos alegres.
Señor, cuando usted esté cansado por una larga caminata, le gustará sentarse un instante en la sala fresca de un albergue, ante un vaso de sidra o de cerveza, pan blanco y mantequilla dorada. Sólo los gritos de las gallinas y el de las ocas que cruzan lentamente la plaza, perturban el silencio. Y allí, al pie del castillo, la iglesia muestra su campanario puntiagudo, por encima de las cruces blancas del cementerio.

NIVEL A1 / TEXTO 4 / Autor: desconocido / Título: Rose-Reine (Cuento popular andaluz adaptado)

Un roi a un fils courageux de quatorze ans, qui s'appelle Tomasito. Un jour, ils se promènent ensemble dans les immenses jardins du palais, et sur une belle avenue d'arbres. Ils arrivent devant une fontaine presque cachée par de jolis arbustes.
Un silence extraordinaire règne en ce lieu. Les feuilles ne font pas de bruit sous le vent, aucun oiseau ne chante dans les arbres, et l'eau qui tombe dans la large fontaine va se perdre ensuite doucement dans le sable.
“Je ne connaissais pas cette fontaine, dit le roi, elle est très belle. Nous y reviendrons demain et si les roses sont ouvertes, nous en cueillerons pour ta mère.”
Le lendemain, quand ils reviennent, ils voient une rose magnifique qui sent aussi bon qu'un jardin. Le roi cueille la fleur, tandis que Tomasito, penché sur la fontaine, s'écrie:
-¡Père, au fond de l'eau, brille le fil d'or des Xanas!
-Ne dis pas de bêtises, Tomasito. Viens ici et laisse cette fontaine tranquille.
Le roi offre la fleur à la reine, qui est enchantée. Elle la met dans un vase plein d'eau fraîche et sur une table près de laquelle des jeunes filles sont en train de broder. Mais soudain, elles commencent à s'agiter. Quelques-unes rêvent et soupirent, d'autres ont envie de chanter ou de bouger leurs petits pieds, comme si elles entendaient une sevillana. La reine sourit. Elle leur dit: “Je crois, mes filles, que vous devriez aller vous promener un peu. Allez au jardin. Vous reviendrez dans une demi-heure et vous travaillerez mieux.
La tutrice des jeunes filles dit:
-Je crois que c'est l'odeur de cette rose qui les perturbe ainsi. Je n'ai jamais senti un parfum plus diabolique. Et moi-même, j'ai envie de rire et de chanter comme ces jeunes filles. Avec votre permission, je vais jeter cette fleur.

Traducción:
Un rey tiene un hijo valiente de catorce años, que se llama Tomasito. Un día, pasean juntos en los inmensos jardines del palacio y por una gran avenida llena de árboles. Llegan ante una gran fuente casi ocultada por bonitos arbustos.
Un silencio extraordinario reina en este lugar. Las hojas no hacen ruido bajo el viento, ningún pájaro canta en los árboles y el agua que cae en la fuente ancha, va a perderse luego suavemente por la arena.
“No conocía esta fuente, dice el rey, es muy bonita. Volveremos aquí mañana y si las rosas están abiertas, cogeremos para tu madre.”
Al día siguiente, cuando regresan, ven una rosa magnífica que huele tan bien como un jardín. El rey coge la flor, mientras Tomasito, asomado sobre la fuente, salta:
-¡Padre, en el fondo del agua, brilla el hilo de oro de las Xanas!
-No digas tonterías, Tomasito. Ven aquí y deja esa fuente en paz.
El rey regala la flor a la reina, que está encantada. Ella la mete en un florero lleno de agua fresca y encima de una mesa, cerca de la cual están bordando unas chicas jóvenes. Pero de repente, empiezan a agitarse. Algunas sueñan y suspiran, otras tienen ganas de cantar o de mover sus pequeños pies, como si oyesen una sevillana. La reina sonríe. Les dice: “Hijas mías, creo que deberíais ir a pasear un poco. Id al jardín. Volveréis dentro de media hora y trabajaréis mejor.
La tutora de las jóvenes dice:
-Creo que es el olor de esa rosa que las perturba así. Nunca he olido un perfume tan diabólico. Y yo misma tengo ganas de cantar como estas jóvenes. Con su permiso, voy a tirar esa flor.